ASSEMBLEE GENERALE DE L'ADEVA CHERBOURG

L’Adeva Cherbourg a tenu son assemblée générale annuelle le 7 février dans la capitale du Cotentin.

Pascal Canu, actuel président, est intervenu longuement sur le sujet du suivi post professionnel amiante qui connait actuellement des disfonctionnements inquiétants. En effet, seule une trentaine de nouvelles demandes sont adressées chaque année à la CPAM de la Manche, ce qui est anormalement bas si l’on considère que le nombre de personnes exposées dans cette région se chiffre probablement en milliers d’individus.

L’attitude du ministère de la défense qui, dans ce domaine, se désengage de ses responsabilités en les reportant sur l’ensemble des assurés a été largement commentée.

Geneviève Gosselin-Fleury, députée de la Manche et présente à l’assemblée, a d’ailleurs précisé qu’une réunion sur ces sujets était programmée entre le ministère et la DCNS.

On a aussi évoqué les nouvelles fonctionnalités du Fiva qui permettent aux victimes de s’inscrire directement par internet et de gérer ainsi le suivi de leur dossier. Pour l’Adeva, il y a là un vrai risque d’isolement des victimes qui pourrait provoquer une baisse des indemnisations et l’oubli répété de certains postes de préjudices.

Pierre Pluta, président de l’Andeva, a rappelé que dix-huit ans après son interdiction l’amiante tuait encore dix personnes chaque jour, et que le nombre de mésothéliomes, cancer spécifique de l’amiante, continuait à augmenter. Ce fait a été publiquement annoncé dans le bulletin hebdomadaire de l’INVS (Institut national de veille sanitaire).

François Lafforgue représentait le cabinet d’avocats Teissonnière Topaloff Lafforgue.

Mr Houlegatte, maire de Cherbourg-Octeville, était également présent. Nul doute qu’il ait trouvé profitable le débat sur la gestion des déchets amiante dans les déchetteries. N’oublions pas que ce sont en effet « les contaminations d’aujourd’hui qui provoqueront les cancers de demains » ainsi qu’il été finalement précisé.