Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
Avant de créer l’association Advasum, Jean Claude Boulanger a travaillé 42 ans à l’usine d’ARCELOR (anciennement USINOR). D’abord en tant que maçon fumiste, puis à la sécurité en tant que pompier. C’est dire s’il en connait les moindres recoins. Et c’est pourquoi, lorsqu’il est passé à proximité du bâtiment en cours de déconstruction, il a rapidement constaté que les méthodes mises en pratique par l’entreprise Prestocide, chargée de la partie désamiantage, laissaient à désirer.
Le nuage de fumée qui se dégageait des cheminées en cours de destruction, ne laissaient pas le moindre doute sur l’absence de mesures de confinement, pourtant essentielles dans ce secteur de l’usine ou l’amiante et les fibres céramiques réfractaires se côtoient.
De même, la zone des anciens fours était démontée à l’air libre malgré la présence des matériaux cancérogènes.
Il décide de prévenir aussitôt l’inspection du travail.
La démarche a rapidement porté ses fruits car deux jours plus tard, on peut constater que les zones problématiques (cheminées et fours) ont été isolées à l’aide de films plastiques et le démontage de cette partie du bâtiment a été interrompu.
Décidant de ne pas s’arrêter là, Jean Claude rédige ensuite un courrier à l’attention des élus locaux - sénateur, conseil général, mairie et préfecture -, pour exposer les faits et demander la tenue d’une réunion afin de faire le point sur la protection des populations alentours et le plan de retrait d’amiante dans cette usine fortement polluée.
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