Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
Le Caper Ardèche a tenu son assemblée générale annuelle le jeudi 30 avril à 19h à Alba La Romaine. Jean François Maurin, président et créateur du Caper, a dirigé cette réunion au cours de laquelle de nombreux sujets ont été évoqués.
Il a notamment été question des déclarations de la ministre de la Fonction publique concernant l’accès à l’Acaata des fonctionnaires malades et dont ceux-ci attendent toujours la mise en application. A aussi été évoqué le Suivi Médical Professionnel et Post Professionnel à destination des salariés exposés aux cancérogènes CMR (procédés industriels ayant des effets cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction). Il a été rappelé qu’une circulaire ministérielle sur ces sujets est attendue pour le 20 mai.
Il a été question de la plainte pénale contre Basaltine menée par le Caper Ardèche et soutenue par l’UD CGT.
Deux motions ont été votées durant cette réunion.
La première pour renouveler le soutien total du Caper Ardèche à l’Andeva qu’elle estime seule garante des droits des victimes de l’amiante en France. La seconde pour s’allier à une motion déjà votée par le Caper Bourgogne et qui s’indigne des procédés judiciaires de l’entreprise Eternit. En effet, celle-ci tente actuellement de se défausser de ses responsabilités en se faisant rembourser par l’état une partie des indemnisations versées aux victimes.
Hélène Boulot qui représentait l’Andeva est intervenue pour évoquer les difficultés actuelles rencontrées dans le procès pénal de l’Amiante. Les récents arrêts de la cour de cassation qui ont blanchi les responsables nationaux dans le procès de Condé-sur-Noireau constituent bel et bien un scandale judiciaire, lequel vient aggraver le scandale de de santé publique dont les victimes devaient déjà porter le poids.
Enfin, Jean François Maurin a rappelé que, 18 ans après l’interdiction de l’amiante en France, l’institut de veille sanitaire (INVS) avait confirmé une augmentation du nombre de mésothéliomes, le cancer de la plèvre spécifique d’une exposition à l’amiante. Cette augmentation qui vient infirmer des prévisions trop optimistes est une mauvaise nouvelle de plus pour les victimes. Cela vient démontrer à quel point la prévention du risque est devenu un enjeu majeur pour ces prochaines années. Le Caper qui en est pleinement conscient encourage d’ailleurs vivement les initiatives liées au ramassage des déchets prises par le syndicat mixte des communautés.
Pour terminer sur une note positive, la Caper a tenu à saluer deux avancées positives au sein de la nouvelle loi de santé.
La première concerne le Fiva. Dorénavant, le Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante devra considérer que le décès d’un malade de l’amiante est bien imputable à sa maladie professionnelle, dès lors que les organismes de Sécurité sociale ont eux-mêmes établi que c’est bien la maladie professionnelle qui a causé la mort.
La seconde vient de renforcer les pouvoirs du préfet en matière de prévention. Celui-ci pourra diligenter des travaux de retrait d’amiante en cas de défaillance des propriétaires d’immeuble et leur envoyer ensuite la facture.
Un repas commun avec les adhérents présent est venu conclure cette journée.