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Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles

L’Adeva Cherbourg alerte sur le délitement du Suivi Post-Professionnel.

L’Adeva Cherbourg alerte sur le délitement du  Suivi Post-Professionnel.

Dans un article du 30 mai 2015; l’Adeva Cherbourg dénonce dans la presse de la Manche « l’abandon par le ministère de la défense de ses malades ».

Le site Cherbourgeois de la DCN est l’un des plus touché de France. Sur 4500 cas répertoriés de maladie professionnelle entre 1977 et 2012, il en comptabilise 1500 à lui seul. C’est également un chiffre disproportionné par rapport aux effectifs de l’entreprise, au niveau local comme sur le plan national, cela sans compter les entreprises sous-traitantes.

Or, le ministère de la défense, loin de prendre acte de ces chiffres et d’affecter des moyens en conséquence, n’a cessé de se désengager, au point d’abandonner le suivi médical de ses anciens personnels malades de l’amiante.

« Alors que les scientifiques incitent à la plus grande vigilance et au maintien des dispositifs de surveillance mis en place, alors que les derniers chiffres du bulletin épidémiologique de l’INVS (Institut national de veille sanitaire) montrent une augmentation inattendue du nombre de mésothéliomes, il est inadmissible que l’état se désintéresse des anciens salariés qu’il a lui-même empoisonné ! » s’indignent à juste titre les dirigeants de l’Adeva.

Ils rappellent également que, jusqu’en octobre 2014, tous les ouvriers d’état de la navale pouvaient bénéficier d’un suivi post professionnel et post consolidation. Celui-ci avait pour objet la prévention et la détection des maladies dues à l’amiante, avec en ligne de mire l’allongement et l’amélioration de la qualité de vie des salariés dépistés.

« Là on les lâche en quelque sorte dans la nature pour des raisons strictement budgétaires », insiste Pascal Canu, président de l’Adeva. « Ce désengagement du ministère a pour conséquence directe de désorganiser complètement la surveillance régulière des victimes malades de l’exposition à l’amiante, car la majorité des malades ne se prend pas en charge elle-même ».

C’est pourquoi l’Adeva souhaite alerter les nombreuses victimes régionales sur « la nécessité de poursuivre une surveillance médicale adaptée aux expositions qu’elles ont subies lors de leur parcours professionnel ». Elle les invite donc à venir rencontrer les rencontrer lors des permanences publiques de l’association afin de les recenser et de les informer sur leurs droits.

L’Adeva s’est également mobilisée pour intervenir sur ce sujet auprès du ministère de la Défense et celui de la Santé. « Nous n’avons pas encore reçu de réponse », déplore Pascal. « De même, nous avons rencontré le sous-préfet et interpelé les élus locaux. Malheureusement, nos demandes, sont restées sans suite à ce jour ».

L’Adeva est aussi intervenue par la voix de son président lors du colloque « Amiante, désamiantage, comment répondre aux défis ? » organisé au Palais du Luxembourg par Aline Archimbaud, qui dirige le comité de suivi amiante du Sénat. Le mutisme des pouvoirs publics sur ce sujet ne laisse pas d’inquiéter.

« C’est une forme de mépris vis-à-vis des victimes. En tous cas, nous ne baisserons pas les bras et continuerons la lutte. C’est la santé des anciens de la DCN, et de bien d’autres corps de métiers, qui en dépend. »

L’Adeva Cherbourg alerte sur le délitement du  Suivi Post-Professionnel.
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