Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
L’assemblée générale de l’Adevartois s’est tenue le mercredi 17 février à 14h à Hénin-Beaumont.
C’est Lydie Jablonski, secrétaire de l'association et à l’origine de sa création, qui s’est chargée de la présentation du rapport moral. L’Adevartois comptait 54 adhérents en 2015. Parmi ceux-ci, trois sont malheureusement décédés durant l’année, dont son propre père. 32 dossiers de maladie professionnelle ont été traités dont 10 ont été réglés sans délais, les autres ont eu une issue psitive après recours ou appels. 3 seulement ont déboutés pour des raisons médicales. 52 dossiers Fiva ont été traités dont 35 concernaient des ayants-droit. 3 dossiers ont été présentés devant la caisse des Mines et 10 ont été menés à terme devant la CPAM d’Arras.
L’Adevartois a participé à plusieurs réunions et évènements. Elle avait déjà participé grâce à l’Adeva Centre à une formation sur le traitement des maladies professionnelles en 2014, formation qui avait d’ailleurs conduit à la création de l’association. En 2015, c’est une formation sur le Fiva qui était au programme. L’Adevartois a tenu à remercier l’Adeva Centre pour son aide précieuse. L’un des membres de son bureau directeur, Jean Marie Delbecque, était d’ailleurs présent à la tribune.
Une délégation de l’Adevartois s’est rendue en juin au congrès de l’Andeva à l’Ile d’Oléron. Cela lui a permis de nouer des liens enrichissants avec d’autres associations présentes.
Un autre déplacement, à Vincennes celui-là, leur a fait assister durant une journée complète à la permanence médicale de Lucien Privet et Carine Toutain. Cette journée a constitué une véritable formation à la rédaction et au contrôle des certificats médicaux, ainsi qu'à la lecture des scanners.
Le rapport financier a été présenté par Léon Napora, trésorier de l’Adevartois.
Stéphanie Gonsard du cabinet Ledoux a évoqué le volet judiciaire de la Faute Inexcusable de l’Employeur et les détails de sa procédure. Elle a rappelé que c’était une nouvelle définition de cette action juridique, obtenue en 2012, qui avait permis l’indemnisation de nombreuses victimes, alors que c’était quasiment impossible avant cette date. Elle a souligné l’importance des attestations et le soin qu’il fallait apporter à leur rédaction.
Marion Jorand, également juriste du cabinet Ledoux, a rappelé l’importance pour les victimes d’assister aux audiences qui les concernent. Il est essentiel que le Président de la cour puisse mettre un visage sur les dossiers qu’il traite. Elle a expliqué l’intérêt de la contestation devant une cour d’appel favorable comme celle dont dépend l’Adevartois.
Patrice Raveneau représentait l’Andeva. Il a essentiellement parlé de prévention. C’est de la faiblesse des moyens apportés à ce sujet par les pouvoirs public et du manque de respect des réglementations en vigueur que viendront les victimes de demain. Il faut remarquer que ce sujet intéresse vivement les adhérents, souvent directement concernés, que ce soit via leur logement ou l’école de leurs enfants. L’Adevartois n’a pas fait exception à la règle et plusieurs questions sont venues de la salle.
La journée s’est terminée par un sympathique échange convivial autour d’un verre et agrémenté d’appétissants petits fours.