Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
Ce vendredi 19 février, l’Advasum (Association de défense des victimes de l’amiante de la sidérurgie des usines de Montataire) profitait de son assemblée générale pour fêter ses 15 ans d’existence.
15 années au cours desquelles près de 400 dossiers ont été suivis, pour la plupart des salariés issus des entreprises locales comme Arcelor, Still, Akzo, Nobel, etc.
24 permanences ont été tenues cette année, durant lesquelles le téléphone n’a pas cessé de sonner. Il faut dire qu’il y a eu un vrai travail de médiatisation de la part de l’association, notamment à travers le bulletin municipal, pour se faire connaitre localement.
La trésorière, Jeanne Bigand a présenté le rapport financier. Cela fut l’occasion pour les élus de lui rendre un émouvant hommage pour son travail depuis les débuts de l’Advasum.
Cette présentation a été complétée par un exposé de Valentin Quadrone.
Le président Jean Claude Boulanger avait souhaité placer l’assemblée annuelle sous le signe de la prévention du risque amiante, sujet que l’Advasum a décidé de prendre à bras le corps. On se souvient que lui-même avait fait interrompre le chantier de démolition des fours et cheminées de l’usine d’Arcelor, suite à l’absence constatée par lui de mesures de confinement (voir article du 20 mai 2015).
Deux membres de l’association, dont le président, participent actuellement au groupe prévention de l’Andeva. Car l’Advasum entend désormais aller plus loin en élargissant son combat aux particuliers confrontés au risque de l’amiante en place. « L’élimination des déchets d’amiante est aujourd’hui règlement et surveillée de près dans les entreprises, mais la situation est très différente en ce qui concerne l’élimination des déchets domestiques qui sont tout aussi dangereux » a souligné Valentin Quadrone. Un courrier a d’ailleurs été envoyé aux communautés de commune de l’agglomération Creilloise et Pierre Sud Oise pour les sensibiliser aux problèmes de collecte.
Marie Fleury représentait le cabinet d’avocats TTLA. Elle a fait le point sur les procédures en cours, notamment à la cour d’appel d’Amiens où les taux d’indemnisation sont très bas. Elle a rappelé l’importance de mobiliser les adhérents pour les audiences. Elle a également fait un état de la jurisprudence sur le préjudice d’anxiété. Elle a salué la mobilisation des adhérents dans le dossier STILL, entreprise qui a fait appel après un premier jugement qui la condamnait à verser 8000 euros à chaque salarié exposé.
Hélène Boulot était venue représenter l’Andeva. Elle a salué le travail de l’Advasum, une association dont la taille, modeste en nombre d’adhérents, est sans rapport avec l’activité, intense et diverse. Elle a fait une présentation de l’association nationale : ses activités, ses orientations actuelles et passées, son organisation et son histoire. Elle a insité sur l’importance de conserver un réseau d’associations uni pour continuer à peser dans le débat public et ainsi pouvoir continuer à faire progresser la cause des victimes.