Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
L’Aldeva Drôme Ardèche a tenu son assemblée générale annuelle le vendredi 29 janvier à Andancette.
Après une minute de silence à la mémoire des adhérents disparus en 2015, Michel Dorel, président de l’association, a rappelé que celle-ci comptait actuellement 354 adhérents répartis sur 110 communes qui vont de l’Ain jusqu’au Vaucluse, en passant par la Drome et l’Ardèche. Elle vient de fêter ses 20 années d’existence et a traité depuis ses débuts 400 dossiers de maladie professionnelle.
Lors de sa lecture du rapport moral, Michel a effectué un bilan du travail de l’année 2015, puis il a détaillé les sujets traités (Acaata, Fiva, prévention, anxiété) ainsi que les actions nationales auxquelles l’Aldeva s’était associée. Il a indiqué aux adhérents présents les bonnes pratiques afin que l’association puisse les aider avec le maximum d’efficacité. Il a rappelé que la bonne santé de l’association dépendait de la fidélité de ses adhérents. Il a indiqué également qu’en 2015, 3 formations prévention se sont tenue, dont une en lien avec l’autre association Andeva présente dans la région, le CAPER Ardèche.
Il a présenté les invités, parmi lesquels Frédéric Chenevier, maire d’Andancette ; Patricia Boidin, conseillère départementale ; Mme Nivon représentant la mairie d’Andance ; Marie Christine Soulhiard, maire de St Etienne de Valoux ; Mr Besnier, maire de Peyraud ; Jean-Pierre Payraud, maire d’Albon ; Jean Cesa, maire de Beausembland.
Mr Ribes, d’Annonay, représentait la FNATH.
Geneviève Savy, administratrice de l’Aldeva et membre du groupe Prévention de l’Andeva a fait un exposé des travaux effectués par cette commission à laquelle Michel Dorel participe également. Elle-même a été amenée par trois fois à diriger la formation issue de travaux de ce groupe lors de sessions en province. Une quatrième est planifiée dans les mois qui viennent à Angoulême.
Le rapport financier a été présenté par Christiane Deygas.
Le cabinet d’avocat TTLA était représenté par François Lafforgue. Il a évoqué les décisions souvent positives obtenues dans la région auprès des juridictions. Seul bémol, le TASS de Valence victimes de retards endémiques qui peuvent atteindre deux ans.
Les choses fonctionnent mieux devant les Prudhommes de Valence où quasiment tous les dossiers concernant l’Anxiété ont été gagnés sans que l’employeur ne fasse appel, à l’exception notable de l’entreprise Securitas.
Il a rappelé l’inscription des sites RVI Irisbus de Saint-Priest et Vénissieux sur les listes d’établissements ouvrant droit à l’Acaata. Il a également salué la victoire devant le Conseil d’état sur le décret concernant les jeunes travailleurs grâce aux compétences croisées de l’Andeva et du cabinet d’avocats.
Hélène Boulot est intervenue pour rappeler rôle historique de l’Andeva et sa participation aux organismes bien connus des victimes (Fiva, Fcaata, etc) qu’elle a largement contribué à créer.
Elle a expliqué son fonctionnement, son organigramme et ses tâches de façon à clarifier aux yeux des adhérents de province l’intérêt de la cotisation nationale. Elle a également souligné les récentes victoires acquises devant le conseil d’état ou le tribunal administratif.
Elle a insisté pour dire combien il était important que les associations soient présentes aux côtés des victimes dès lors que celles-ci entament la constitution de leurs dossiers Fiva. Un dossier entrepris sans conseils et mal engagé au départ peut se révéler difficile à rattraper lorsque l’association est sollicitée sur le tard, voire trop tard. Elle a rappelé que l’association nationale offrait régulièrement son aide et son expertise aux antennes locales sur ces questions.
Dans la salle, les questions ont beaucoup porté sur la prévention, y compris de salariés actifs, faisant en cela écho à une inquiétude grandissante constatée dans le réseau, concernant aussi bien les particuliers confrontés à la présence de produits suspects que les salariés amenés à intervenir sur des anciens sites amiantés. Cela a été l’occasion de rappeler le rôle déterminant des inspecteurs du travail dans le contrôle de conformité des chantiers et qu’il ne fallait pas hésiter à les solliciter sur cette question. Le suivi médical des personnes ayant été exposées a aussi été au chœur des préoccupations des personnes dans la salle avec plusieurs demandes de précision sur ce sujet (Quel type de scanner faut-il passer ? Est-ce dangereux de passer un scanner plutôt qu’une radio ? Comment obtenir l’attestation d’exposition ?).
Cette AG a été marquée par une belle participation des adhérents présents avec de nombreuses questions posées dans la salle.
La discussion a ensuite pu se prolonger autour du pot de l’amitié.