Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
L’Assemblée générale 2016 de l’Addeva Yonne s’est déroulée le mercredi 20 avril à la salle de fêtes de Saint Denis les Sens. Une centaine de personnes, soit près d’un tiers des adhérents, s’était déplacée pour l’occasion.
L’Addeva Yonne a été créée en 2003 et la présidence en a été tenue depuis le début et en alternance par Patrick Thourigny et Ezzine Khalfaoui. L’assemblée a tenu à rendre hommage à leur dévouement depuis toutes ces années car nombreux sont ceux qui leur doivent d’avoir vu reconnaitre leurs droits de victimes de l’amiante.
C’est Patrick, actuel président, qui a effectué la présentation du rapport d’activité de l’année écoulée. Il a commencé par regretter le fait que trop d’adhérents ayant obtenu gain de cause grâce au travail de l’association ne la soutiennent plus et ne ré adhèrent plus. Les victimes d’aujourd’hui et d’hier ne doivent pas oublier celles qui arriveront bientôt. Elles auront besoin de l’aide de l’Addeva et celle-ci ne pourra le leur apporter que si les anciens lui restent fidèles.
Ceci étant dit, Patrick et Ezzine ont énuméré les évènements qui ont émaillé l’exercice 2015 / 2016 dans tous les domaines gérés par l’association : dossiers de maladie professionnelle, dossiers Fiva, dossiers « anxiété » (procédure dont l’Addeva Yonne fut à l’origine). Sur ce sujet, l’avocat de l’association, Cédric de Romanet du cabinet TTLA, a rappelé que les délais supporté par les adhérents venaient en grande partie du fait que les deux entreprises ayant occupé le même site simultanément se rejetaient la responsabilité de l’une à l’autre depuis des années.
Ce dernier a insisté sur le fait que les indemnisations avaient tendance à baisser et que seules les régions dans lesquelles les militants associatifs se mobilisaient lors des audiences résistaient encore à cette tendance.
Le rapport d’activité, tout comme le rapport financier, préparé par le président avec le trésorier Daniel Menard a été adopté à l’unanimité moins une abstention.
Patrice Raveneau qui représentait l’Andeva a fait un exposé sur le thème de l’accompagnement des malades, le suivi des nouveaux traitements et la collaboration avec le réseau de chercheurs « Mésoclin ». C’est le nouveau combat engagé par l’association nationale et qui a pour but de donner enfin de l’espoir à ceux qui contractent un cancer de l’amiante, maladie qui jusque-là offrait un sombre pronostic.
Pour finir, les élus de l’Addeva ont annoncé la tenue d’une formation sur la prévention qui se déroulera en octobre prochain (date pas encore définie). Pour cette formation dispensée par l’Andeva, des invités extérieurs tels que des agents techniques et administratifs des déchetteries, de la communauté de commune, des mairies environnantes et du conseil général, seront sollicités et invités à participer. Dans une région ou les bâtiments et anciennes usines amiantées sont si nombreuses, il est impératif que les services publics régionaux soient correctement informés sur les risques de l’amiante en place.