Aldeva Drome Ardèche : 20 ans après

Le samedi 26 novembre, à Andancette, les 20 ans de la création de l’Aldeva correspondait à l’inauguration d’une stèle en hommage aux victimes. Une cérémonie rassemblant de nombreuses victimes et familles de victimes, élus locaux et représentants nationaux, était organisée pour rendre hommage à ceux qui depuis 1996 mènent ce difficile combat.   

Tout près de l’usine Pont à Mousson, aujourd’hui désertée mais qui continue pourtant de présenter au soleil matinal son immense façade recouverte d’amiante ciment, les adhérents de l’Aldeva Drome Ardèche se rassemblent lentement. C’est l’heure du souvenir qui approche. Les élus de l’Aldeva sont déjà en place et accueillent les invités. Un drap recouvre encore la stèle qui va être découverte dans les minutes qui viennent.

Michel Dorel, président de l’Aldeva depuis plus de douze ans, prend la parole (voir vidéo jointe).  Beaucoup de dignité dans les mots sobres et justes de Michel. Il commence par remercier les présents, près de deux cent personnes, parmi lesquels des élus régionaux, mais surtout des familles de victimes. Car à Andancette, plus de 50 décès d’anciens d’Everitube et Pont à Mousson ont été recensés par l’association depuis ses débuts. Chaque année, plus de 5 décès dus à l’amiante, tous sites confondus, sont constatés. En 2014, année de désastre, 14 victimes ont été déplorées. Face à ces chiffres effrayants, l’association apporte aux familles son soutien et ses compétences depuis 20 ans.   

C’est vrai que du chemin, il y en a eu de parcouru depuis ce 22 novembre 1996, quand un nombre équivalent de personnes s’étaient réunies dans la salle des fêtes d’Andancette. Il y avait là des salariés de Pont à Mousson (actuels et anciens Everitube) et d’anciens ouvriers de Dalami ou d’entreprises sous-traitantes.

A la tribune, on découvrait Albert Peyrard, le président de la toute nouvelle Aldeva Andancette, aujourd’hui comme tant d’autres décédé de l’amiante; Michel Perret et Rose Marie Couix, secrétaire et secrétaire adjointe; et Alain Chabert, trésorier adjoint. Daniel Fleury, secrétaire juridique de la FNATH locale, était également présent. Il y avait aussi deux autres visages qui allaient rapidement devenir très familiers des adhérents de la jeune association : Michel Dorel et Bernard Robin. A l’époque, ils étaient respectivement trésorier et vice-président.

Le ministre Jacques Barrot venait d’annoncer la fin de l’exploitation de l’amiante pour le début de l’année suivante et les victimes commençaient à se faire connaitre. On parlait à l’époque de la reconversion du site afin de reconstituer le tissu industriel Drômois. On sait depuis ce qu’il en est advenu...

Michel termine son intervention et c’est à Geneviève Savy que revient l’honneur de découvrir la stèle. Celle-ci est à l’image de l’association. Simple et modeste.  

Puis les invités prennent la parole, les uns après les autres. Frédéric Chenevier, maire d’Andancette ; Pierre Jouvet, président du Conseil général ; SylvieTopaloff, du cabinet Teissonniere, Topaloff, Lafforgue, avocats de l’association, et Jacques Faugeron, nouveau président de l’Andeva. Un courrier d’Olivier Dussopt, député de l’Ardèche et maire d’Annonay, compagnon de route de l’association, est lu (voir plus bas).

Au terme de cette cérémonie, Michel Dorel remercie les participants, en particulier ceux venus de loin, et les invite à partager un apéritif dînatoire à la salle du Creux de la Thine.

Télécharger 2016 11 24 Mot député Dussopt

Courrier envoyé par Olivier Dussopt, député de l'Ardèche