Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
L’assemblée générale de l’Adeva 27 s’est tenue le jeudi 20 avril à Aviron dans l’Eure. La présidente Elisabeth Delaporte a effectué la présentation du rapport d’activité en présence d’une trentaine de personnes.
De nombreux adhérents ayant effectué un don en plus de leur cotisation annuelle. Elisabeth les a remerciés pour leur fidélité et leur générosité car elles seules permettent à l’association de poursuivre son activité en faveur des victimes. En 2016, l’Adeva 27 a comptabilisé 168 adhérents.
Elle est revenue sur les évènements nationaux auxquels les élus de l’Adeva ont participé durant l’année 2017, de la réunion sur les cancers au Ministère de la santé en mars à l’assemblée générale de l’Andeva de juin.
Elisabeth a regretté que trop de victimes passent directement par le Fiva sans consulter d’abord l’association. Elle a cité la CPAM locale qui semble « s’inquiéter » du trop grand nombre de reconnaissances obtenues pour des plaques pleurales.
On a pu constater que le pourcentage des maladies graves était en augmentation par rapport aux affections dites bénignes. Rappelons que 9 décès ont été déplorés parmi les adhérents de l’association en 2016 et que deux dossiers de personnes décédées en 2015 y ont été traités.
Le rapport financier qui a été présenté par la trésorière Denise a révélé une trésorerie particulièrement saine, pour les raisons évoquées plus haut.
Patrice Raveneau représentait l’Andeva. Il a essentiellement parlé de la prévention du risque amiante. Il a présenté la nouvelle plaquette d’information à l’usage des particuliers rédigée par le groupe prévention qui sera proposée à toutes les associations. Il a évoqué le thème qui sera mis en avant lors de la prochaine manifestation nationale : l’amiante dans les écoles.
Toutes les associations qui le peuvent doivent tenter de récupérer les diagnostics amiante des écoles de leur localité. Ne pas hésiter pour cela à prendre contact avec les associations de parents d’élèves en les invitant à participer à la manifestation du 13 octobre. Ceux-ci sont désormais nombreux à s’inquiéter et nous contactent presque quotidiennement.
Frédéric Quinquis et Romain Finot représentaient le cabinet Ledoux et associés. Ils ont parlé de la faute inexcusable de l’employeur (FIE) en faisant l’historique de cette procédure. Ils ont évoqué le dossier de la fonderie de Vernon dont le dossier d’inscription sur la liste des entreprises ouvrant droit à l’Acaata est en attente.
Romain Finot, suite à des questions dans l’assistance, a rappelé que la FIE était une procédure individuelle et que chaque dossier devait être préparé minutieusement, même lorsque de nombreux salariés de la même entreprise sont concernés. Il a regretté l’attitude particulièrement hostile des caisses primaires, prêtes à s’engouffrer dans les moindres failles lorsqu’il s’agit de refuser une reconnaissance.
Nadine Melin représentait le cabinet TTLA. Elle a commencé par évoquer les procédures en cours dans le secteur contre Renault. Puis elle a fait un court exposé sur le fonctionnement du Fiva et sur les raisons pour lesquelles on peut s’y diriger (exposition environnementale, manque de pièces et d’attestations, etc). Elle a cependant regretté la faible réévaluation de son barème depuis sa création.
L'assemblée s'est poursuivie par une collation durant laquelle les adhérents ont continué à poser de nombreuses questions.