Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
C’est en 2008 que la stèle Brestoise en hommage aux victimes de l’amiante a été érigée au milieu du Boulevard Jean Moulin, dans le jardin public. Le samedi 17 juin, plusieurs dizaines de personnes, toutes membres de l’Addeva 29 se sont rassemblés à 10h devant ce monument afin de célébrer cet évènement et rendre hommage aux victimes.
Gérard Frêchou, président de l’Addeva, a rappelé devant les trente-cinq personnes présentes, parmi lesquels un représentant du Maire de Brest, que ces deux dernières années avaient vu l’association déplorer de nombreuses disparitions. Parmi celles-ci, il a formulé une pensée spéciale pour Daniel Le Duff et François Bossard. Rappelons-nous que ce dernier avait été pendant de nombreuses années le représentant de l’Addeva 29 au CA de l’Andeva ou il n’a laissé que de bons souvenirs.
Gérard a rendu hommage au courage et à la souffrance des victimes et de leurs familles. Sans oublier ceux qui, voyant leur amis touchés ou emportés par la maladie, craignent de la voir un jour se développer dans leurs poumons.
Il a rappelé que le devoir des militants était de porter le souvenir des disparus mais aussi de protéger les générations futures en faisant tout pour empêcher qu’un pareil désastre se répète. Car le danger n’est pas écarté. Tant que toutes les leçons n’auront pas été tirées par les pouvoirs publics chargé de protéger les populations, et tant que l’amiante en place dans les maisons, les bâtiments ou les écoles n’aura pas été retirée, le risque restera présent pour les générations futures.
Sur le plan médical, malgré quelques progrès, les traitements efficaces ne sont pas encore en vue et le mésothéliome reste une maladie de sombre pronostic. De plus, la faible prise en compte de cette maladie dont la déclaration est pourtant obligatoire constitue un obstacle majeur. Tout comme le prix des médicaments anti-cancéreux innovants qu’il serait souhaitable de réglementer afin que chaque victime puisse en bénéficier.
Il a également été évoqué les errements du procès pénal dont les récents développements n’encouragent pas l’optimisme des victimes. Pour l’Addeva 29, comme pour l’Andeva, la justice doit juger l’affaire de l’amiante pour ce qu’elle est : un scandale de santé publique sans précédent, et non comme une simple affaire d’hygiène et de sécurité au travail.
Enfin, Gérard a rappelé que l’unité était une condition des indispensables progrès à faire pour que les générations futures n’aient pas à subir à leur tour une telle catastrophe et pour que ceux qui nous ont quittés ne soient pas partis en vain.