Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
Assemblée générale de l’AMARAPE
Le 10 mars, l'Amarape, l'association de patients atteints de maladies rares du péritoine, avait invité l'Andeva pour son assemblée générale.
Le péritoine est une membrane enveloppant divers organes, dont l’intestin, l’estomac ou l’utérus, chez la femme. Le mésothéliome péritonéal fait partie de ces maladies. Il peut - comme le mésothéliome pleural - être indemnisé par la Sécurité sociale (tableau 30 D de maladies professionnelle) et/ou par le Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante.
L'Amarape travaille en étroite coordination avec le réseau de médecins experts Renape. Il y a trois centres experts nationaux : Centre Hospitalier Lyon Sud, Institut Gustave Roussy, Hôpital Lariboisière. Quatre médecins participaient à l'AG ce samedi matin Certains étaient venus de Paris.
L'association que préside Patricia Pichon existe depuis 10 ans. Elle compte près de 200 adhérents sur toute la France. Elle organise un accueil téléphonique chaleureux qui apporte un soutien moral aux patients pour qu'ils ne restent pas seuls et soient acteurs de leur maladie. Elle a édité une série de flyers d'information. Reconnue d'intérêt général depuis 3 ans, l'association est adhérente à l'Alliance des maladies rares.
L'Amarape collecte des fonds qui subventionnent des bourses de recherches sur les maladies rares du péritoine.
Des bénévoles de l'association ont présenté leurs activités. Des médecins ont fait le point sur les traitements et insisté sur l'importance des centres experts du réseau Renape qui ont permis de réduire les délais d'intervention chirurgicale de 14 mois à 4 mois. Des chercheurs ont présenté leurs travaux. Alain Bobbio a expliqué les activités de l'Andeva pour la défense des victimes de l'amiante.
Après l'AG, une collation a permis de prolonger les échanges entre participants.
Les échanges se poursuivront entre l'Amarape et l'Andeva.
Assemblée générale 2018 du Caper Eternit Caronte
Le Caper Eternit Caronte a tenu son assemblée générale 2018 le vendredi 23 février à Port de Bouc dans la salle Youri Gagarine avec de nombreux invités. Parmi ceux-ci, Christiane de Felice de l’Adevimap, Romain Bouvet et Frédéric Quinquis du cabinet Ledoux, et Alain Bobbio qui représentait l’Andeva.
Pour Nicolas Cristofis, président du Caper, « l’année 2017 a été marquée par la décision des juges de préparer des non-lieux dans les dossiers amiante au pénal… C’est délivrer un permis de tuer aux empoisonneurs, non seulement pour l’amiante mais pour tous les produits cancérogènes, mutagènes et « repro-toxique ». Un déni humiliant aux souffrances des familles. »
Christiane de Felice, représentante de l’Adevimap, l’association voisine de Martigues, n’a pas dit autre chose : « Dans les décennies à venir, il faut s’attendre à la multiplication de cas d’empoisonnement par l’amiante pour lesquels, sans jugement aujourd’hui, il risque de ne pas y avoir du tout de reconnaissance de responsabilité ».
Nicolas est revenu sur la demande de dessaisissement des juges déposée par l’Andeva en la soutenant.
En attendant, les membres du Caper vont continuer à aider leurs adhérents et leurs familles dans la constitution de leurs dossiers d’indemnisation auprès du Fiva ou du Tass « qui a déjà rendu des jugements dans plusieurs affaires et reconnu la faute inexcusable de sociétés ». Ce sont ces procédures qu’ont commentées les deux avocats présents.
A ce titre, Michel Salard, ancien d’Eternit, figure historique du Caper comme de la lutte contre l’amiante et dont l’épouse, décédée d’un mésothéliome, avait été contaminée par les vêtements de travail qu’il ramenait à la maison, a rappelé : « Cela fait maintenant quatre ans que je me bats contre la sécurité sociale pour une simple majoration de ma rente pour aggravation de la maladie. Après la perte de mon dossier et mes nombreuses réclamations, la caisse s’est enfin réveillée et mon cas sera jugé fin 2018. »
Alain Bobbio est intervenu sur un thème actuellement très porteur qui est la présence de l’amiante dans les écoles et l’accompagnement des professeurs et parents d’élèves qui tentent de lutter contre les malversations, souvent en butte aux résistances de leur hiérarchie et des municipalités qui devraient pourtant les soutenir. Il a également évoqué la situation internationale et les actions menées par nos alliés italiens, belges ou brésiliens.