Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
L’assemblée générale 2019 du Cerader 16 s’est tenue le 5 février dans la commune de La Couronne, proche d’Angoulême. Parmi les invités présents, il y avait Bruno Lancelin, administrateur de l’Andeva et président de l’Addeva 44, Jean-Louis Macouillard, avocat du cabinet TTLA, et Jacques Sourie, également administrateur de l’Andeva et président de l’association Cridevit située à La Rochelle. La secrétaire de séance était Mauricette Rautureau.
Jacqueline GERVAIS, présidente du Cerader a inauguré l’assemblée générale par une minute de silence à la mémoire des victimes de l’amiante décédées en 2018. Puis elle a enchaîné avec la présentation du rapport moral 2018. Elle n’a pas manqué de remercier les généreux adhérents et donateurs qui permettent à l’association de fonctionner sans avoir à solliciter de subventions des collectivités locales.
Elle a également remercié les élus de la Couronne pour leur soutien permanent, notamment le prêt de la salle LCR et de son équipement pour les permanences, ainsi que la salle des Fêtes ce jour pour l’Assemblée Générale.
Rapport d'activité pour les dossiers de malades ou d'ayant-droits
Christian BOISSARD a présenté le rapport d’activité de l’Association pour les dossiers des malades ou ayants droits de malades décédés.
Il a souligné le rôle important de leur Cabinet d’Avocats, le Cabinet TTLA pour obtenir la reconnaissance des maladies professionnelles dues à l’amiante ainsi que la juste indemnisation des victimes et de leurs ayants droits. Il a rappelé l’importance du rôle de l’Andeva et d’une représentation nationale pour continuer à faire valoir les droits légitimes des victimes. C’est la raison pour laquelle le Cerader participe chaque année à la manifestation nationale des victimes de l’amiante à Paris.
Il a informé l’assemblée que Claude GUERIN, ancien de la DCNS, venait de rejoindre le Cerader. L’information est importante car Claude connaît particulièrement bien les procédures en place au sein de la DCNS et pourra prendre en charge les dossiers qui y sont rattachés.
Rapport concernant le préjudice d'anxiété
Suite à une information en date du 11 juillet 2017 du cabinet TTLA, il apparait que les salariés de la SNPE peuvent de nouveau déposer un dossier contre l’Etat, concernant l’indemnisation de leur préjudice d’anxiété. Ces dossiers passeront devant le Tribunal Administratif.
Parallèlement à cela, le Cerader gère également des demandes de dossiers de préjudice d’anxiété pour les ouvriers d’Etat de la DCNS ou de la SNPE qui relèvent également du Tribunal Administratif
Rapport financier
Joël BOYER, trésorier du Cerader, a présenté le compte de résultat et le rapport financier de l’année 2018. Il s’est félicité de l’excellente santé financière du Cerader, due en grande partie aux dons reçus. Il a remercié les municipalités de St SORNIN de St COULGENS pour leurs dons à l’association.
Les comptes financiers 2018 sont approuvés à main levée par l’ensemble des membres présents.
Les deux rapports, financiers et d’activité ont été votés à l’unanimité des présents et représentés. Le vote a eu lieu à main levée.
Interventions des invités
Me Jean Louis MACOUILLARD a évoqué la gestion des dossiers des victimes de l’amiante tout en rappelant les différentes procédures des dossiers anxiété en cours à la DCNS ou pour les gens de la SNPE dont les dossiers sont prescrits mais qui iront tout de même devant le Tribunal Administratif.
Il a aussi parlé de l’impact du décret du 3 mars 2017 par lequel l’Etat reconnaît ses responsabilités et du procès pénal de l’amiante.
Bruno LANCELIN a souligné combien il était essentiel de promouvoir le SPP (suivi post professionnel) et les différents moyens pour le demander. Il a rappelé l’importance de se faire suivre pour les personnes ayant travaillé sur un site amianté.
Il a salué la création à l’Assemblée Nationale d’une commission amiante pour faire remonter toutes les informations concernant l’amiante, mais beaucoup moins celle d’un Pôle Social dans les tribunaux de grande instance en remplacement du TASS et du TGI à partir de janvier 2019.
L’Assemblée Générale s’est clôturée par « un pot de l’amitié » autour de la galette des rois et d’une boisson.