Formation et sensibilisation à la problématique amiante chez Solidaire Paris.

Deux journées de formation et de sensibilisation sur l’amiante se sont tenus dans les locaux du syndicat « Solidaires » à Paris. Elles ont réuni plus de soixante personnes, issus de milieux professionnels divers comme la SNCF, l’éducation nationale, la RATP ou les finances publiques. Certains stagiaires avaient été confrontés à des problèmes d’amiante en place, d’autres venaient s’informer sur un problème pas encore rencontré.   

Pour les présentations de la première journée, le syndicat avait fait appel à deux membres de l’Andeva, son secrétaire national, Alain Bobbio, et son référent en matière de prévention, Didier Faure.

Après une longue présentation des participants qui a permis de cibler les problèmes majoritairement rencontrés sur leurs lieux de travail, Alain Bobbio a débuté la formation par une série de présentations. La première concernait le matériau amiante, les endroits où on le trouve encore et les différentes formes qu’il recouvre. Puis il a enchaîné par une présentation très complète sur le thème du Diagnostic technique amiante (DTA) et de ses dérivés : DAT (diagnostic avant travaux) ou DAD (diagnostic avant démolition). Il a été secondé dans cet exercice par Didier Faure qu’on ne présente plus dans réseau Andeva tant ses connaissances en matière de réglementation amiante font autorité.

Parmi les thèmes également développés au cours de cette longue présentation : les obligations des employeurs et des propriétaires, les différents types d’expositions (professionnelles ou environnementales) et les maladies provoquées par l’amiante.   

Alain a enchaîné par un second exposé sur les mesures d’empoussièrement, sujet particulièrement technique. On a aussi évoqué la situation à Rouen suite à l’incendie de l’usine Lubrizol. Ce cas d’école encore brûlant a permis d’illustrer concrètement nombre de concepts évoqués ce jour-là. Kevin Goutelle, inspecteur du travail, est lui aussi intervenu durant cette première journée.  

La journée s’est poursuivie par un travail en ateliers qui a vu les stagiaires se diviser en trois groupes. Les trois thèmes de travail étaient : que faire en cas de découverte d’amiante ? Que faire en cas de travaux en présence d’amiante ? Quel suivi assurer des matériaux contenant de l’amiante ?

La journée s’est terminée par une soirée débat en compagnie d’Alberto Prunetti, auteur de « Amianto » (voir  http://andeva.over-blog.com/2019/04/amianto-une-histoire-ouvriere.html ) et Pascal Marichalar, auteur de « Qui a tué les verriers de Givors ? »

La seconde journée consistait en un compte rendu des travaux des ateliers, suivi d’un focus sur la VLEP (valeur limite d’empoussièrement) et le repérage avant travaux effectué par Kevin Goutelle.

La traçabilité des expositions était abordée par Michelle Rault et Jean Capdepuy. On y revenait sur les obligations de employeurs à travers les documents de traçabilité individuelle (fiche d’exposition, attestation d’exposition, attestation de présence, dossier médical en santé au travail) et les documents de traçabilité collective (document inique, PV de CHSCT/CSE, etc).

Le dernier dossier abordé concernait le suivi médical des personnels en activité et le suivi médical post professionnel. Il était développé par Marie Pascual, ancienne médecin de travail, ancienne administratrice de l’Andeva et actuellement membre de l’association Bernardino Ramazzini qui regroupe des médecins engagés auprès de victimes de maladies professionnelles et d’accidents du travail.