Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
Ce vendredi 16 octobre 2020, Madeleine, Jean-Michel et Elisa Giaretta attendront le jugement de la Cour d’appel de Paris, suspendus entre espoir et inquiétude. Ils sauront enfin quand la justice se décidera à répondre à la plainte pénale déposée au nom de leur mari, père et grand-père, Gilbert Giaretta, décédé le 11 avril 2002 d’un mésothéliome.
Gilbert et Angelo Giaretta étaient deux frères jumeaux qui se ressemblaient beaucoup. Gilbert avait travaillé 1954 à 1991 sur le site d’Everite à Dammarie-les-Lys, une usine de Seine-et-Marne spécialisée dans la production de tôles et de tuyaux en amiante-ciment. Il y a fait venir Angelo qui y a travaillé comme maçon de 1958 à 1991 en sous-traitance pour la société Ballestrero.
Le 11 avril 2002, Gilbert est mort d’un mésothéliome. Angelo, son jumeau, est mort deux ans plus tard, le 15 juin 2004, emporté par la même maladie.
Gilbert avait de son vivant obtenu la reconnaissance de sa maladie professionnelle. Une action en faute inexcusable de l’employeur avait été engagée avec maître Sylvie Topaloff.
Après son décès, Madeleine Giaretta, son épouse, a repris le flambeau avec l’aide du cabinet TTLA et avec le soutien de ses enfants et petits-enfants. Elle a d’abord obtenu la reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur. Puis elle a engagé une action au pénal pour obtenir que les coupables soient punis.
C’était il y a 15 ans. Elle a aujourd’hui 82 ans. Elle est déterminée à mener ce combat jusqu’au bout.
L’affaire sera plaidée devant la chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris le 16 octobre à 9 heures du matin. C’est la première audience en appel sur le refus des non-lieu dans le dossier de l’amiante.
Le délibéré sera rendu le 20 janvier 2021.
Avant cela, Madeleine, Jean-Michel et Elisa sont venu à l’Andeva témoigner pour la mémoire devant notre caméra. Voici quelques extraits de ce document :