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Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles

Renault Trucks - l'Aper "fête" les deux ans de la procédure anxiété par un rassemblement.

D'après un article de Christophe GALLET dans le "Progrès de Lyon"

Ce vendredi, 300 personnes se sont réunies devant le siège social de Renault Trucks, à Vénissieux. Elles fêtaient les deux ans du procès intenté à l'entreprise pour préjudice d'anxiété en raison de présence d'amiante. Le jugement doit être rendu le 8 avril.

Le 12 mars 2019 a commencé le premier procès des 1 463 salariés qui ont porté plainte contre Renault Trucks pour faire valoir un préjudice d'anxiété consécutif à la présence d'amiante dans l'usine de Vénissieux. C'était à Rillieux-la-Pape. L'association Prévenir et réparer (Aper) qui a constitué les dossiers, appelle à un grand rassemblement le jour de cette date d'anniversaire devant le siège social de Renault Trucks, à Vénissieux, à 10 heures.
« Les plaignants sont venus montrer leur détermination à quelques semaines de jugements importants pour eux. Ils n'ont pas pu assister aux deux dernières audiences des 13 octobre et 24 novembre en raison de la crise sanitaire. Ils veulent exprimer leur volonté de voir le tribunal leur donner raison. Les jugements doivent être rendus les 8 et 24 avril », relate Jean-Paul Carret, président de l'Aper.


Jean-Paul Carret, le président de l'Association prévenir et réparer (Aper), était parmi les premiers devant le siège social de Renault Trucks, ce vendredi, pour fêter les deux ans du procès intenté contre la société de poids lourds aux Prud'hommes, organisé le 12 mars 2019 à Rillieux-la-Pape. « C'est important de se réunir aujourd'hui. L'Aper existe depuis 2001 et ce n'est qu'en 2016 que l'usine de Vénissieux a été classée amiante. À partir de là, on a pu engager un travail pour monter des dossiers et réclamer des indemnités pour préjudice d'anxiété » relate le dirigeant associatif. Parmi les 1 463 plaignants, une quarantaine est déjà décédée depuis le dépôt des dossiers. « Les autres veulent voir la procédure se terminer et se conclure en leur faveur. Ils ont bon espoir avec le jugement rendu le 29 janvier par la cour d'appel de Douai, qui a reconnu le préjudice d'anxiété pour 726 mineurs de Lorraine. Ils ont eu 10 000 € chacun » informe Jean-Paul Carret.

 


Si 1 463 dossiers ont pu être déposés devant le tribunal, ce sont des dizaines de milliers d'autres qui auraient pu l'être, estime l'association. « Aujourd'hui, le site de Vénissieux, c'est 2 500 personnes. Il y a encore 25 ans, c'était 12 500 personnes et ça bougeait tout le temps », appuie le président de l'Aper.

« Moi, c'est clair, je ne vis plus. À la moindre toux, je me demande, si ce n'est pas une fibre d'amiante qui la cause. Le Covid, je n'y pense pas une seconde, tant l'amiante me fiche la trouille », expose Jacques, l'une des 300 personnes qui ont répondu à l'appel du président Carret.

Hamid et Lounis, 75 et 79 ans, 33 et 35 ans d'ancienneté, ne cachent également pas leur peur. « Aujourd'hui, on est venu pour nous, pour soutenir tous les camarades, on veut que le procès reconnaisse notre préjudice. »

La première décision d'importance sera rendue le 8 avril. Elle concerne les 1 200 dossiers examinés le 12 mars 2019. « On souhaite que la justice entende notre douleur. Renault Trucks pourra faire appel mais si le jugement est favorable, il servira pour d'autres procès en cours en France », lâche Jean-Paul Carret.

 



Le second jugement sera rendu le 24 avril. « Mais là, le tribunal pourra faire appel à un départiteur, car ce n'est que le premier round pour ces 200 derniers dossiers », précise le président. L'Aper a reçu le soutien des verriers de Givors. « On a 15 maladies professionnelles reconnues chez nous dont 9 pour l'amiante. Le message : on ne travaille pour mourir mais pour vivre », lance Laurent Gonon. Les cheminots d'Oullins ont dénoncé la lenteur de la justice. Jean-François Charrout, de la section des retraités Renault Trucks, 38 ans d'ancienneté, se souvient qu'on leur donnait une prime d'insalubrité : « Le droit de nous empoisonner. »

Renault Trucks - l'Aper "fête" les deux ans de la procédure anxiété par un rassemblement.
Renault Trucks - l'Aper "fête" les deux ans de la procédure anxiété par un rassemblement.
Renault Trucks - l'Aper "fête" les deux ans de la procédure anxiété par un rassemblement.
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