Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
Mercredi 28 avril était la Journée internationale de commémoration des travailleurs morts ou blessés au travail. L’occasion pour l’association Caper Bourgogne, même devant un public restreint pour raisons sanitaires, d’expliquer le combat des proches de victimes de l’amiante. Le 20 janvier, la Cour appel de Paris a refusé de clore par un non-lieu le procès Everite. « C’est une victoire, mais le parquet s’acharne. Pour lui, en l’absence de dates précises d’empoisonnement par l’amiante, on ne peut pas attribuer de responsabilités au directeur d’usine en place à ce moment. C’est absurde, tout le monde est responsable, la contamination est progressive », résume Jean-François Borde.
« Nous voulons que le procès de l’amiante ait enfin lieu »
Dans le dossier de la Normed (chantiers navals), les juges ont établi que les responsables avaient pris toutes les mesures de sécurité et d’hygiène. « Au bout de 25 ans, nous voulons que le procès de l’amiante ait enfin lieu. Nous avons plus de 600 adhérents. Une pétition a déjà recueilli 25 000 signatures en ligne et 5 000 par courrier. Nous sommes aussi inquiets du projet de fusion entre les deux organismes d’indemnisation des victimes, l’Oniam (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) et le Fiva (Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante). Hébergés dans le même immeuble, ils n’ont pas le même mode de traitement des dossiers, pas les mêmes critères d’indemnisation ni le même financement. Actuellement, le Fiva est efficace. Les dossiers Oniam sont examinés par 23 commissions d’où la lenteur de traitement. »
Les personnes présentes ont échangé sur la difficulté à faire reconnaître leurs actions. Elles ont été sensibles aux dépôts anonymes de fleurs.
Non ! L'amiante ce n'est pas fini. 26 ans que les victimes attendent, le combat continue. La mobilisation est plus que jamais nécessaire pour un procès pénal où tous les responsables devront être jugés et punis et pour obtenir une juste indemnisation des préjudices.
Merci à Mme Madame la Députée Cécile Untermaier et à Monsieur le Conseiller Départemental Raymond Gonthier d'avoir reçu Guy Tales, administrateur de l’Andeva, ce jeudi matin à la permanence de Chalon sur Saône et d'avoir joint leurs signatures aux 27 000 déja enregistrées nationalement.
Monsieur le sénateur Jérôme Durain avait déjà apporté son soutien à notre demande et signé l'appel.
Aujourd'hui que c'est la ′′ Journée mondiale des victimes de l'amiante ′′ parler de mésothéliome signifie aussi parler de Covid. Fin 2020, Daniele Degiovanni a publié le livre ′′ Émotions masquées ′′ dans lequel il a rassemblé les récits des employés de l'hôpital épuisés et effrayés par la pandémie. Le Covid est arrivé là aussi et chez les malades du mésothéliome, il a accéléré un décès déjà annoncé. Sens de l'abandon, maladie soudaine, ennemi invisible et peur de tomber malade sont les effets que le Covid et l'amiante ont en commun. Mais pour le virus, il y a le vaccin, alors que pour le mésothéliome, qui continue à frapper 50 personnes chaque année dans le Casalais, on n'a toujours pas de traitement.