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Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles

AVALE 13 : les enseignants du collège Versailles (Marseille) ne baissent pas la garde.

Jeanne Robert, Nathalie Laclau et Julie Andreu à la tribune lors de la dernière AG de l'Avalé13.

Ils ont perdu une bataille mais pas la guerre. Si le référé déposé en 2019 par les enseignants et parents d’élèves du collège Versailles (3ème arr. de Marseille) pour péril grave et imminent, concernant la présence d’amiante et la demande de délocalisation des enfants durant les travaux de réhabilitation du site, a été rejeté par la justice en date du 14 février 2020, le collectif dispose aujourd’hui d’une nouvelle pièce pour relancer le dossier.

« Le principal du collège Versailles a délivré aux enseignants en avril 2021 une attestation de risque d’exposition à l’amiante. Cela arrive un an après avoir perdu au tribunal administratif de Marseille où on nous a assuré que les moyens mis en place par le Conseil départemental des Bouches du Rhône étaient suffisants ! Cela constitue une première reconnaissance et réaffirme alors la justesse de notre combat », plantait avant-hier soir Jeanne Robert, professeur de lettres, en introduction d’une réunion publique à la Bourse du travail.

« Sur cette base, nous proposons à qui le souhaite, enseignants, parents d’élèves, surveillants, agents, de déposer un recours à l’encontre du Rectorat et du Conseil départemental, responsables de la façon dont les travaux ont été réalisés », expliquait Mme Julie Andreu qui suit le dossier du collège Versailles depuis quatre ans et propose de replaider l’affaire pour préjudice d’anxiété. « Ce n’était pas conforme. Il faut arrêter de nier. L’objectif de cette démarche est d’obtenir une reconnaissance pour ceux qui ont été exposés afin que cela ne se reproduise pas. On veut simplement pointer du doigt une négligence et une défaillance sur les 18 mois de travaux de désamiantage qui ont commencé en 2019 ».  

L’objet de cette réunion était d’informer et convaincre les parents de s’engager afin de porter l’action à plusieurs et peser devant la justice. « L’exposition est certaine. Elle est plus ou moins importante selon la période mais elle est certaine. La reconnaissance par le principal d’établissement est une première dans l’éducation nationale et nous permet d’aller plus loin afin de demander des indemnités. Il reconnait une période avant et pendant les travaux de désamiantage », soulignait l’avocate. « On a les éléments pour démontrer une faute et pointer les trous noirs. »                          

Des exemples de défauts et de manquements, les enseignants en ont toute une liste et sont prêts à les détailler tant l’atmosphère est devenue irrespirable.

« En réalité, ils n’ont fait que des aménagements de fortune », déplorait un autre prof. « Quand les ouvriers abattaient des cloisons entières, vêtus de combinaisons, et qu’une poussière blanche s’échappait à deux mètres de là, séparés par une simple barrière, il y avait les élèves ! »

Pourquoi on laisse faire ? interrogeait Nathalie Laclos, président d’Avalé13, association de défense des victimes de l’amiante dans l’Education. « Car il n’y a pas de maladie immédiate. Si on ne fait rien aujourd’hui, ce sera compliqué demain. L’exposition a eu lieu, on ne peut pas revenir en arrière mais l’amiante est une bombe à retardement. Le rôle des parents est important, c’est un moyen de mettre la pression pour la fin des travaux prévue à l’été 2022 ».   

Aujourd’hui, l’enjeu est donc de se mobiliser. Entre les fêtes et le Covid et en présence de seulement quatre enseignants, deux parents d’élèves et deux représentants associatifs ce soir-là, le combat d’ici fin février, date butoir fixée pour déposer les recours, promet d’être long mais sûrement pas impossible.

D'après un article du journal "La Provence" par A.A.

L'Avalé 13 est une association du réseau de l'Andeva dédiée à la prévention dans les établissements scolaires. Si vous avez à traiter ce genre de dossier dans votre association locale, n'hésitez pas à vous tourner vers eux et à leur demander de l'aide. Au besoin, ils prendront le dossier en charge pour vous et noueront des contact avec l'établissement concerné pour lui faire profiter de leur expérience.

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