Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
Le mardi 12 juin dernier, un orage dévastateur est passé au-dessus du Charolais. Une véritable tornade aggravée par la chute de grêlons gros comme des balles de tennis. Les communes de Digoin et de Vitry en Charolais ont été les plus durement touchées et les lieux qui devaient aider à réparer les dégâts ont été eux aussi atteints. Ainsi, La COVED (Collectes Valorisation Energie Déchets), a vu le toit de son dépôt être totalement détruit et même la déchetterie de Paray-le-Monial a été sérieusement impactée.
A l’hippodrome de Paray-le-Monial, les toits en fibrociment du hall sont tous percés et il y a des fuites dans les hangars de stockages. La maison du gardien est détruite et le plafond du chalet tombé. La société hippique compte sur les assurances mais celles-ci ne couvriront sans doute pas tous les dommages.
Les habitants de Champlecy ont vu de nombreuses toitures s’envoler, ce qui a provoqué des inondations dans les habitations et les hangars ou le foin stocké n’est plus utilisable. Des cheminées se sont effondrées, des panneaux de signalisation et des poteaux de communication ont été balayés et des câbles téléphoniques dénudés se sont retrouvée couchés à même le sol.
Un agriculteur qui rentrait de la forêt a vu son tracteur soulevé de la hauteur d’une table ce qui l’a fait changer de direction. Une fois retombé au sol, il a pu faire demi-tour et rentrer chez lui.
Après la grêle, les volumes de déchets végétaux, de tuiles et de matériaux, dont beaucoup sont en amiante au pays d’Eternit, ont jonché les routes et les champs et les autorités ont insisté pour que ceux-ci soient séparés. Les apports d’amiante sont réservés aux particuliers et doivent être amenés en petite quantité après rendez-vous. Il est conseillé de ne pas se précipiter en déchetterie.
Tout naturellement, la presse locale s’est tournée vers le Caper Bourgogne pour lui demander de rédiger un article afin de renseigner le public sur les pratiques les plus sûres à adopter lorsqu’il se trouve en présence de déchets d’amiante à ramasser. Le Caper lui a donc envoyé un texte qui a été intégralement publié dans le Journal de Saône et Loire.
Gravats après la grêle : attention à l’amiante !
Après les dégâts occasionnés par l’orage de grêle du 21 juin, ce sont de grandes quantités de gravats qui vont être déplacés. A cette occasion, il y a de forts risques de contact avec de l’amiante. L’association Caper Bourgogne dont le siège est à Paray-le-Monial lance un appel à la prudence par l’intermédiaire de son président, Jean François BORDE :
« De nombreux toits sont constitués de plaques ou de tuiles d’amiante qui ont été arrachés et jonchent les rues ou es jardins. Aujourd’hui, certains ramassent ces déchets sans aucune précaution et s’apprêtent à s’en débarrasser de la même manière. Or, l’amiante est un matériau cancérogène et les débris ne sont pas à prendre à la légère. »
Il fournit ainsi des conseils de manipulation :
« Ces débris doivent être ramassés avec précaution : ils doivent être arrosés afin de ne pas produire de poussières qui finiront dans les poumons. Il faut porter un masque FFP2 afin de limiter les risques. Il ne faut pas transporter ces déchets à l’air libre : il faut se procurer des sacs spéciaux de type « big bags » avec le signe amiante écrit dessus. Ces sacs, convenablement fermés, devront être emportés vers une déchetterie qui accepte ce genre de matériau. »