Actualité de l'Andeva, l'association nationale de défense des victimes de l'amiante et autres maladies professionnelles
Ce mardi 19 mars à Marseille, les personnels de l’école élémentaire Saint-Marcel dans leur ensemble ont fait usage de leur droit de retrait afin de se prémunir des risques liés à l’amiante au sein de leur bâtiment scolaire. Une information transmise à l'Andeva par l'Avalé 13.
Dans une alerte lancée le 8 février 2024 dernier, l’ensemble de l’équipe s’était alors fortement inquiétée de la présence d’amiante dans différentes parties de l’école comme l’atteste le Dossier Technique Amiante (DTA) de 2006 alors présent dans l’école.
Ils demandaient alors la mise en sécurité des personnels et des élèves à travers le retrait des matériaux amiantés de l’école et en particulier du sol de la salle des Maîtres et des Maîtresses déjà très dégradé.
Suite à cette demande, la municipalité de Marseille a refusé de procéder à d’autres travaux que ceux déjà prévus affirmant que l’état du sol de la salle concernée n’était pas préoccupant. C’est ainsi qu'ils ont reçu deux nouveaux DTA, l’un de 2021 et l’autre de 2023.
Loin de les rassurer, la lecture de ces documents n’a fait que raviver leurs inquiétudes puisqu'ils y ont constaté d’importantes contradictions qui jettent le doute sur la qualité du repérage effectué. Alors que le DTA de 2021 préconisait une Action Corrective de niveau 1 (AC1) c'est-à-dire le recouvrement, le remplacement ou la protection des matériaux amiantés dégradés, celui de 2023 ne comporte qu’une évaluation périodique en guise d’action.
Comment la situation de ces matériaux aurait-elle pu s’améliorer sans la moindre intervention ? De plus, les personnels remarquent que régulièrement des travaux sont effectués dans leur école sans que des Repérages Avant Travaux (RAT) pourtant prévus dans la réglementation ne soient systématiquement mis en place.
Ils craignent avoir été exposé depuis plusieurs années à l’amiante et s'inquiètent des risques auxquels eux et leurs élèves sont exposés quotidiennement. Ils rappellent que l’amiante est un cancérogène sans seuil et qu’une seule fibre d’amiante peut provoquer de graves maladies.
"Depuis son interdiction en 1997 rien n’a pour ainsi dire était fait dans notre école. Il est donc plus que temps d’agir et d’assurer notre sécurité. Si ce n’est pas de gaieté de cœur que nous cessons le travail, nous estimons qu’il est de notre devoir d’agir pour protéger la santé de toutes et tous au sein de l’école".
Le personnel demande :